Pas besoin de ressembler à André Le Nôtre ou d’avoir la main verte pour faire du compost. Voici la recette ! Une dose de bonne volonté, une casserole de déchets organiques, quelques cuillèrées de patience, et c’est prêt ! Il n’y a plus qu’à suivre à la louche la formule de A à Z pour obtenir le meilleur terreau naturel. Préparez vos ustensiles et vos ingrédients, et c’est parti !
- Qu’est-ce-que le compost ?
C’est un processus de recyclage biologique permettant de revaloriser les déchets organiques du jardin ou de la maison. La transformation de ces déchets donne lieu à un terreau de qualité naturel. Le fumier par exemple, peut ensuite être réutilisé pour l’agriculture comme fertilisant. Cela permet également la fertilisation des potagers et des arbres fruitiers.
- Quelles matières peuvent être compostées ?
À la maison, les déchets servant à faire du compost sont variés :
Épluchures de fruits et légumes – peaux d’agrumes – croutes de fromages – sachets de thé – marc de café et son filtre – graisses et huiles de cuisine – papier essuie-tout mouillé – restes de repas (sans graisses ni viandes) – coquilles d’oeufs
Au jardin, il y a également d’autres détritus qui peuvent être compostés :
Feuilles d’arbres mortes – mauvaises herbes – fleurs fannées – herbe fraîche de tonte – paille – branchages
- Où faire du compost ?
Le compost peut se réaliser dans différents lieux selon son ampleur. À titre personnel, il peut se faire dans son propre jardin. Le compost collectif est aussi une solution mise en place au sein d’un quartier ou d’un ensemble de résidences. La communauté d’agglomération met à disposition de ses habitants un équipement spécial.
Il est fortement conseillé de le faire à l’ombre pour ne pas qu’il se dessèche lorsqu’il fait trop chaud.
- Comment faire son compost ?
Il y a trois types de composts possible :
– Compost en tas : à même le sol dans un endroit ni trop à l’ombre ni trop au soleil, superposez les couches de déchets (feuilles mortes, paille, herbes fraîches de tonte…). Arrosez et mélangez chaque couche. Pour terminer, déposez une couche de paille ou de feuilles mortes. En cas de pluie, n’hésitez pas à mettre une bâche au dessus de votre compost.
– Compost de surface : cette action est la suite du processus de dégradation naturelle des matières organiques qui tombent sur le sol. Il suffit d’épandre ces déchets. Pour faciliter ce processus, n’hésitez pas à couper et à broyer ces détritus. Tout d’abord, choisissez une parcelle sur laquelle vous arrachez les mauvaises herbes que vous laissez à même le sol. Ce compost doit se réaliser à partir de déchets azotés (humides et verts) et de déchets carbonés (secs). À terre et étalé, ce compost se fait à froid. Ce sont les insectes qui vont le dégrader. Il est très riche en humus.
– Compost en silo : l’accélération du processus de compost est le principal avantage du silo. Placez-le dans un lieu où l’exposition au soleil n’est pas trop forte. Découpez les matières en petits morceaux et déposez les déchets azotés et carbonés de manière à former un bon équilibre entre les deux. Silo en bois ou en plastique, lé résultat est le même. À l’heure du « Do It Yourself », vous pouvez également le fabriquer vous-même à l’aide de planches de bois ou de grillages. Au bout de 10 mois, le compost est prêt. Vous pouvez le récupérer par le bas à l’ouverture prévue.
- Les étapes du compost
Plusieurs étapes caractérisent le processus de compostage :
– Phase dé dégradation : sous l’action de bactéries, les déchets de matières organiques fraîches se décomposent à haute température (50 à 70°). Celle-ci augmente au fur et à mesure de la transformation.
– Phase de maturation : ce processus va transformer le compost frais en compost mûr riche en humus. Cette action se réalise à la température la plus basse du processus (35 à 45°). Plus le tas sera gros, plus le compost sera rapide en raison de sa température importante.
- Quand est-il prêt ?
Aux saisons estivales (printemps, été) il faut compter 3 à 6 mois. Pour les périodes froides (automun, hiver), vous pouvez le répandre au bout de 6 à 9 mois. Lorsqu’il est arrivé à maturité, vous pouvez constater sa couleur sombre et sa texture légère. Il a également une odeur de bois et d’humus. Vous pouvez alors le répandre.
- De quels outils ai-je besoin ?
Pour prendre soin de votre compost, quelques outils sont conseillés :
– La fourche : pour mélanger les couches des matières organiques.
– Une bâche : pour protéger le compost des intempéries
– Un silo : pour un compost en silo
– Un thermomètre : pour mesurer la température du compost régulièrement
