Zero Waste, l’accompagnement éco-responsable pour les citoyens et les entrepreneurs
Consommés, jetés, empilés, entassés, déversés (la liste est longue), les déchets sont, hélas peu diminués. Face à ce constat, l’association « Zero Waste » s’est emparée du sujet.
Une association qui trace sa route
Fondée en 1997, le CNIID (Centre National d’Information Indépendante sur les Déchets), est une association de la loi 1901 ayant pour objectif de promouvoir le débat sur la problématique des déchets. En 2014, elle change de nom pour devenir Zero Waste France. Actuellement, 10 salariés accompagnent et soutiennent les citoyens, les collectivités locales et les porteurs de projets qui souhaitent s’investir dans une démarche « zéro déchet ». Un travail de longue haleine qui porte ses fruits…
Des actions variées et engagées
Pour soutenir les citoyens et les porteurs de projets à valoriser des alternatives répondant à la réduction des déchets, Zero Waste met en relation tous les acteurs (collectivités locales, entrepreneurs, citoyens) afin de pouvoir agir au mieux. Campagnes de sensibilisation (je veux mon bac bio), interventions et organisations de débats-conférences, plaidoyers auprès des pouvoirs publics, stands pour les manifestations culturelles ou sportives sont autant d’initiatives pour faire entendre la voix de l’intérêt collectif. « On constate que de plus en plus de groupes de citoyens se forment sur le territoire pour apporter des solutions à la réduction des déchets; le dernier en date est situé à Grenoble. Cette initiative a rencontré un franc succès. Elle a rassemblé des personnes venues pour agir sur leur territoire afin de faire émerger des idées et trouver des solutions adéquates à la réduction des déchets » a déclaré Laura Châtel, chargée du programme « Territoires Zero Waste ». « Quant aux porteurs de projets, la bonne nouvelle c’est qu’ils sont de plus en plus nombreux à nous solliciter » a exprimé Laura Caniot en charge du soutien aux entrepreneurs Zero Waste. Depuis 2 ans, près de 300 entrepreneurs ou nouveaux entrants ont fait appel à l’accompagnement de l’association au moment de la création de leur projet. « Nous accompagnons beaucoup d’initiatives qui se développent notamment autour des produits d’hygiène lavables ou le compostage de proximité. Mais la plus grosse demande que nous avons c’est au sujet du vrac », s’est exprimée Laura Caniot. La mise en relation des acteurs d’activités complémentaires (le vrac, la consigne et le lavage par exemple), est un gros travail auquel l’association attache beaucoup d’importance. Les activités du même secteur, le vrac par exemple rencontrent souvent en début de création les mêmes difficultés et les mêmes contraintes. Zero Waste s’attache donc à les mettre en relation pour travailler ensemble ou leur faire partager le réseau de fournisseurs ou de collectivités territoriales. C’est un vrai travail d’équipe. Enfin, Zero Waste apporte aussi son soutien dans la réflexion du modèle économique des futures entreprises.
Une prise de conscience collective
« Je pense que le mode de vie individuel a beaucoup évolué et les comportements ont changé en France notamment grâce au phénomène Béa Jonhson » nous a confié Laura Châtel. L’initiative « sans déchet » de cette française installée en Californie a fait le tour du monde et en a inspiré plus d’un. Les théories de Paul Connett ont aussi insufflé un nouveau souffle sur les territoires. Le développement des démarches zéro déchet sur les territoires est en pleine croissance. En Italie dans la ville de Capannori, à San Francisco, en Espagne, en Roumanie, ces territoires convertis au mouvement Zero Waste sont de bons exemples pouvant être source d’inspiration. En France, la ville de Roubaix est devenue pionnière en la matière. Aujourd’hui, de plus en plus de collectivités territoriales, de citoyens et de porteurs de projets sont prêts à porter des initiatives pour produire le moins de déchet possible. Par ses actions, Zero Waste tente d’engager de plus en plus de territoires dans cette voie. Des initiatives autour de cette problématique, il y en a beaucoup a développer. « La collecte séparée des déchets organiques devient incontournable sur les territoires; de plus en plus de réflexions sont portées à ce sujet. Ensuite, des bacs individuels pourront être complémentaires pour privilégier le compost de proximité » a exprimé Laura Châtel. Force est de constater que la collecte séparée des déchets organiques est déjà sur la bonne voie et Zero Waste aussi !
Photos ©Zero Waste France