Journée mondiale de l’eau – Les conséquences du réchauffement climatique sur le cycle de l’eau

L’eau est une ressource vitale pour la survie des espèces animales et végétales. Et pourtant, le réchauffement climatique menace cet équilibre. Les réserves en eau se font de plus en plus rare à mesure que le dérèglement climatique prend de l’ampleur. De plus, l’agriculture intensive et les industries consomment énormément d’eau affaiblissant d’autant plus ces réserves… Malgré ce constat alarmant, des solutions existent pour réduire notre consommation en eau mais aussi pour s’adapter aux pénuries de plus en plus fréquentes à venir.

La répartition de l’eau dans le monde et ses usages

L’eau est partout sur Terre : dans les océans, les mers, les sols, les rivières, les lacs… 72 % de la surface du globe est recouverte d’eau mais seulement 2,8 % représente des stocks d’eau douce. Ces réservoirs d’eau douce sont accessibles dans les lacs, les rivières, les nappes phréatiques mais aussi et principalement dans les glaciers.

Aujourd’hui dans le monde, l’eau douce est utilisée à 70 % pour l’agriculture, 20 % par l’industrie et seulement 10 % pour la consommation domestique. Or depuis 1920, la population a été multipliée par 4 et la consommation en eau par 6. Les besoins sont toujours plus grands pour des réserves en eau limitées… L’activité industrielle et agricole associée au réchauffement climatique accroît la pression sur les stocks d’eau.

Des épisodes de sécheresses plus fréquents

Le réchauffement climatique perturbe d’ores et déjà le cycle de l’eau. On assiste depuis quelques années à des évènements météorologiques extrêmes dans le monde mais aussi en France. Par exemple, l’été 2022 a été le plus chaud jamais enregistré ayant entrainé une sécheresse inédite tant par sa durée que par son intensité. Le début d’année 2023 est aussi marqué par une sécheresse hivernale jamais vue avec 32 jours sans pluies… Un (triste) record !

En conséquence du réchauffement climatique, la fonte des surfaces gelées s’est accélérée partout dans le monde depuis les années 2000. En France on constate une diminution des périodes d’enneigements et un recul des glaciers de montagnes. Pourtant, cela représente un réservoir d’eau douce qui vient de plus en plus à manquer…

Une consommation et un accès en eau inégalitaire

La consommation domestique n’est pas la même selon qu’une personne habite dans un pays riche ou non. La moyenne de consommation d’eau par jour en Amérique du Nord est de 600L contre 300L en Europe et 20L en Afrique subsaharienne.

Cette consommation traduit un accès aux ressources en eau inégalement réparti. 9 pays se partagent 60 % des réserves en eau dans le monde (le Brésil, la Russie, les États-Unis, le Canada, la Chine, l’Indonésie, l’Inde, la Colombie et le Pérou). Face à eux, certains pays situés dans les régions arides souffrent du manque d’eau, parfois au seuil de pénurie…

À terme, le manque d’eau pourra avoir des conséquences directes sur nos consommations domestiques, même en France !

Une industrie très gourmande en eau

L’eau est un enjeu majeur pour l’industrie. Que ce soit en tant que matière première dans certains procédés de fabrication, pour l’entretien et le nettoyage des équipements ou pour entrer dans la composition d’aliments et de boissons, l’eau est une ressource indispensable.

Par exemple, l’industrie du textile est l’une des industries qui consomme le plus d’eau : 4 % des réserves en eau douce dans le monde sont utilisées pour la culture du coton. Pour la simple fabrication d’un jean il faut entre 7000L et 10 000L d’eau… Autre exemple, la fabrication du papier et du carton demande aussi une grande quantité d’eau. On estime entre 10 000L et 25 000L d’eau nécessaire pour produire 1 tonne de papier.

Sans oublier l’industrie métallurgique, chimique, l’agroalimentaire, les raffineries… Les activités industrielles sont très gourmandes en eau et doivent s’adapter au changement climatique. La sobriété hydrique est nécessaire pour garantir la continuité d’une production industrielle sans risques.

L’agriculture, plus gros consommateur d’eau

L’agriculture mondiale est aussi concernée par le défi de l’eau. Le dérèglement climatique pose la question des usages de l’eau et de nos régimes alimentaires. Avec l’augmentation de la population à venir, les activités agricoles vont devoir s’accroître.

Dès 2050, pour nourrir la population mondiale il faudrait :

  • 1 milliard de tonnes de céréales en plus. Or, pour 1kg de blé cultivé il faut 600L d’eau. 
  • 200 millions de tonnes de viande supplémentaires. Or pour 1kg de viande de bœuf il faut 700L d’eau. 

Sans oublier le développement de la culture du maïs principalement utilisé pour nourrir le bétail. Il faut 400L d’eau en moyenne pour produire 1kg de maïs.

En adoptant un régime alimentaire moins carné, vous pouvez agir positivement sur votre santé mais aussi sur l’environnement !

Des solutions déjà mises en places… Aux conséquences non négligeables

Vous l’aurez compris, les conséquences du manque d’eau sont problématiques à tous les niveaux : sur la biodiversité, sur les populations, sur l’économie et sur la santé.

Certaines solutions sont déjà mises en place et peuvent répondre aux besoins en eau sur le court terme mais ne sont pas exemptes de défauts :

  • Puiser dans les nappes phréatiques : Aujourd’hui, elles représentent l’équivalent de la moitié de la consommation d’eau potable. Sauf qu’un quart de la population vit dans des zones où les nappes ne peuvent plus se renouveler correctement (notamment les zones arides). À terme, les ressources en eau finiront par être insuffisantes…
  • Construire des barrages : Ils permettent de constituer des réserves d’eau pour faire face aux épisodes de sécheresse. Sauf que la construction d’un barrage bouleverse les écosystèmes et déplace les populations alentours. 
  • Dessaler l’eau de mer : Par exemple 50 % de l’eau potable en Arabie Saoudite est fournie par le dessalement. Sauf que le coût énergétique et environnemental est très élevé. La saumure, une eau chaude très concentrée en sel (résultat du dessalement), est rejetée en mer. Mais des agents chimiques toxiques, utilisés comme agents détartrants et nettoyants dans le processus de dessalement, sont présents dans cette eau déstabilisant ainsi les écosystèmes marins… 

Comment prévenir une pénurie d’eau ?

Pour prévenir les pénuries d’eau, l’implication de tous est nécessaire. Que ce soit les pouvoirs publics ou les citoyens, nous avons tous notre rôle à jouer pour limiter notre consommation en eau.

Plusieurs solutions peuvent avoir un impact fort :

  • Réparer les infrastructures vieillissantes : Chaque année, près de 1 milliard de m³ d’eau sont perdus à cause des fuites en France. Soit l’équivalent d’une consommation en eau potable de 18 millions d’habitants.
  • Recycler l’eau : La collecte des eaux de pluie et le recyclage des eaux usées permettent d’atténuer les pressions exercées sur les nappes phréatiques.
  • Traitement des eaux polluées : Pour éviter que les pénuries ne s’aggravent, il est essentiel de développer des méthodes d’assainissement de l’eau. L’eau traitée évite la propagation de maladies et permet aux populations de consommer l’eau sans risques.
  • Sensibiliser les populations aux comportements de sobriété hydrique.

Économiser l’eau chez soi

En tant que particulier, il est aussi possible d’agir à son échelle et de faire des économies chez soi.

Nous consommons en moyenne 148L d’eau par jour en France. La plupart de l’eau consommée est utilisée pour l’hygiène corporelle (22 % pour le lave-linge et le lave-vaisselle par exemple et seulement 1 % pour boire). Des économies sont possibles et faciles à réaliser dans chacune de vos pièces :

  • Repérer les fuites : Un simple robinet qui fuit peut gaspiller jusqu’à 120L d’eau par jour.
  • Privilégier les douches aux bains : Une douche consomme jusqu’à 60L d’eau alors qu’un bain consomme 150L.
  • Choisir des équipements de robinetterie économes en eau.
  • Éviter des prélavages inutiles.
  • Privilégier les programmes de lavage dits « éco ».
  • Installer un système de récupération de pluie dans votre jardin.

Avec le dérèglement climatique qui s’accélère, la question de l’eau devient un défi majeur pour préserver au mieux cette ressource. Mais ce n’est pas une fatalité ! Il est encore temps d’agir individuellement et collectivement pour s’adapter à ces changements.

Pour en savoir plus, consultez cette infographie de l’Ademe ici

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