La disparition des abeilles, une menace pour la biodiversité

Einstein aurait dit : « Si les abeilles venaient à disparaître, l’humanité n’aurait plus que 4 ans devant elle ». Bien qu’il n’existe aucune preuve d’une telle prise de position par le célèbre physicien, la disparition des abeilles n’en demeure pas moins inquiétante. En cette journée mondiale des abeilles, tentons de comprendre le rôle crucial des pollinisateurs pour notre biodiversité.

Comment se déroule la pollinisation ?

La pollinisation est une étape essentielle pour la reproduction des plantes à fleurs. Pour cela, le vent et l’eau participent à la pollinisation ainsi que certains animaux. Outre les abeilles et les bourdons, pollinisateurs les plus connus et les plus efficaces, d’autres animaux comme par exemple les chauves-souris, les rongeurs, les papillons et les oiseaux participent à la pollinisation.

Pour se nourrir, les abeilles butinent le nectar que produisent les fleurs et les plantes. Elles se repèrent à l’odeur dégagé par les fleurs mais aussi à leurs couleurs. Les abeilles peuvent visiter ainsi jusqu’à 7000 fleurs par jour. Elles se recouvrent de pollen et les transportent vers d’autres plantes pour permettre leur reproduction. Le pollen est ainsi déposé au niveau du pistil permettant la fécondation de la fleur. Elle deviendra fruit et les graines de ce fruit permettront à leur tour de devenir une nouvelle plante… Ainsi, le cycle de vie de certaines espèces végétales dépend fortement des pollinisateurs !

Les abeilles sont essentielles pour la survie de l’humanité

En France, on estime que nos ressources alimentaires sont assurées à 35 % par la pollinisation des abeilles. Dans le monde ce chiffre est similaire : la pollinisation représente 1/3 de la production agricole.

Certaines cultures ne nécessitent pas de pollinisation, c’est le cas du riz, du blé et du maïs. Au contraire, d’autres cultures sont fortement dépendantes de la pollinisation. Par exemple le cacao, le café, les amandes, les pommes, les cerises… 235 à 577 milliards de dollars de la production agricole mondiale seraient attribuables directement à la pollinisation animale !

Pourtant depuis quelques années, on observe une réduction significative des populations de pollinisateurs : 40 % des colonies d’abeilles ont été décimées en moins de 10 ans en Europe… Selon l’ONU, 9,2 % des abeilles sont considérées comme menacées d’extinction. Or, la réduction de ces populations a un lien direct avec la sécurité alimentaire mondiale. Le rendement agricole pourrait se voir affaibli sur certains aliments (fruits et légumes notamment).

Mais quelles sont les causes de leur disparition ?

Les fléaux sont multiples :

  • L’agriculture intensive : Elle contribue à l’uniformisation des paysages et à la disparition de la flore. Les ressources alimentaires pour les abeilles se voient considérablement réduites.
  • Le changement climatique : La hausse des températures fragilise les abeilles, notamment les bourdons et les grosses abeilles. Ils ne supportent pas les fortes températures et finissent par en mourir… La disparition de grosses abeilles, capables de voler plus loin, réduit la pollinisation longue distance. Par ailleurs, la hausse des températures entraîne une mortalité accrue des fleurs et des plantes en été et ne permet pas aux abeilles de travailler correctement. Elles sont dans l’incapacité de produire plus de miel et ne parviennent pas à nourrir les colonies…
  • L’impact des insecticides: Les néonicotinoïdes, appelés tueurs d’abeilles, ont un impact très important sur elles. Ces insecticides sont très largement utilisés dans l’agriculture intensive. Ils sont majoritairement utilisés dans les enrobages de semence et se retrouvent dans les feuilles, le nectar et le pollen. Les néonicotinoïdes affectent le système nerveux des abeilles. Dans un premier temps, leur sens de l’orientation est perturbé les empêchant de regagner la ruche. Par la suite, les effets des néonicotinoïdes entraînent une paralysie puis la mort des abeilles.
  • Espèces envahissantes et maladies : Plusieurs parasites ont été introduits accidentellement en Europe, très toxiques pour les abeilles (loque, nosema ceranae, nosema apis, varroa destructor…). Le frelon asiatique, introduit accidentellement en Europe au début des années 2000, est un parasite très néfaste. Par exemple, il suffit d’une dizaine de frelons pour tuer une ruche entière…
  • Disparition des haies et de fleurs sauvages : L’utilisation massive d’herbicide empêche les fleurs des champs de se développer (coquelicot et bleuet) et réduisent la possibilité de butiner pour les abeilles.

Quelles solutions pour y remédier ?

Bonne nouvelle… Des solutions existent pour empêcher leur disparition !

Ci-dessous quelques pistes que nous pouvons tous mettre en œuvre :

  • Limiter drastiquement les usages des pesticides qui perturbent la biodiversité.
  • Favoriser les engrais et les désherbants naturels.
  • Privilégier les plantes mellifères. Vous pouvez retrouver une liste de plantes pour aider les abeilles ici.
  • Maintenir les zones florales dans les villes et dans les jardins pour attirer les pollinisateurs. Les bleuets et les coquelicots sont particulièrement appréciés.
  • Planter des arbustes. Elles sont très nourrissantes pour les abeilles et les insectes pollinisateurs.
  • Fabriquer et installer un hôtel à insectes dans son jardin.
  • Consommer des produits bio n’étant pas issus de l’agriculture intensive.

Assurer un avenir durable pour les abeilles est à notre portée. Protégeons notre biodiversité !

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